Robin Marggi
Année de naissance : 1977
Profession : agriculteur et guide de montagne
Arbre préféré : j’aime la diversité !
Loisirs : la famille, l’escalade, la montagne

Robin, comment est née la collaboration avec le Bergwaldprojekt ?
Cela a commencé lorsque Martin Kreiliger, le chef du Bergwaldprojekt, a cherché un nouveau lieu de projet en Suisse romande. Finalement, il est tombé sur le garde forestier de Blonay. Celui-ci lui a parlé de l’association des narcisses de la Riviera vaudoise. Comme je gère un grand nombre de ces prairies de narcisses, il a été orienté vers moi. C’est ainsi qu’a commencé une collaboration qui dure depuis 15 ans.

Que fais-tu en tant qu’agriculteur ?
J’ai quelques animaux, deux vaches, un cheval, quelques poules et des moutons. J’entretiens principalement les prairies et les pâturages extensifs, qui abritent une grande diversité d’espèces, mais qui risquent de disparaître lentement.

Quel est le travail des bénévoles du Bergwaldprojekt chez toi ?
Les prairies de narcisses, uniques en leur genre, se trouvent ici naturellement. Au printemps, lorsque les narcisses fleurissent, c’est une splendeur. Mais ces prairies risquent de s’embroussailler lentement, ce qui entraînerait la disparition des narcisses. Souvent, ce sont des endroits difficiles d’accès. D’un point de vue purement économique, il ne vaut pas la peine de les maintenir ouvertes. Mais c’est un patrimoine naturel qui disparaîtrait.
Les bénévoles aident à débroussailler, surtout en lisière de forêt. C’est un travail qui nécessite de nombreuses mains. Avant que le Bergwaldprojekt n’arrive ici, je le faisais seul. Une journée avec le Bergwaldprojekt, c’est comme travailler dix jours tout seul.

Les bénévoles viennent principalement de Suisse alémanique. Cela fonctionne-t-il bien ?
Oui, c’est super ! Pour moi et ma famille, c’est un enrichissement. Les bénévoles dorment chez nous dans l’appartement de vacances et nous avons ainsi un contact étroit. Beaucoup reviennent régulièrement au projet ou passent nous voir au printemps, lorsque les jonquilles sont en fleurs, car les travaux de débroussaillage sont effectués en automne. Sur le plan linguistique, nous n’avons jamais de problèmes, la plupart parlent un peu français et nous parlons un peu allemand. Entre-temps, la cuisinière du Bergwaldprojekt est devenue une amie de ma femme.

Ce projet va-t-il continuer ainsi ?
Absolument. Nous l’avons même élargi entre-temps. Depuis deux ans, nous travaillons aussi sur “Les Pléiades”, où nous entretenons un marais d’importance nationale. Cela signifie que l’on fauche et que l’on fait des bottes de foin. Et le travail sur les prairies de narcisses n’est pas prêt de s’arrêter !

28. April 2022

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